Pourquoi Mont Moulin ne reprend pas les 24h du Mont d'Halluin ?

Publié le 24/02/2019 à 12:24

L'objectif était de réaliser en équipe un maximum de tours à vélo en 24 heures. Mais le meilleur de la course était sans doute de ne jamais se prendre au sérieux et de se retrouver au coin d'un feu dans les zones de camping. Les 24h du Mont d'Halluin ont vu passer des milliers de participants, tous déguisés et joyeux de revivre des instants forts tous les deux ans au mois de Juin.

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Lancées en 1981 et organisées autrefois tous les deux ans, les 24h du Mont d'Halluin ne sont plus aujourd'hui. Pourtant, la célèbre course sur le relief le plus haut de la ville a vécu ses heures de gloire grâce à des bénévoles, investis de jour comme de nuit dans sa complexe organisation. Au fil des années, l'événement gagnant en popularité a vu certains de ses participants venir de Belgique ou d'autres régions françaises, un point positif qui prouvait que le rendez-vous atteignait bon nombre de familles et d'amis. Avant de franchir la ligne de départ, le cortège des centaines de participants déambulait à partir du centre-ville pour rejoindre le parvis de l'église Saint Alphonse. Une manière de fédérer et d'inviter la population à participer ou venir encourager les courageux pédaleux. L'événement, à 100% festif a vu son parcours se modifier que très peu pour des raisons de sécurité, mêlant pentes et descentes, dont des paysages magnifiques propres au Mont d'Halluin : les quartiers résidentiels, ses monuments historiques et sa campagne. Oui, les 24h du Mont n'étaient pas qu'une course où l'on ne se prenait pas très au sérieux en bravant tous les temps, c'était avant tout un moment de convivialité avant de débuter les grandes vacances. De nombreux concerts furent organisés dont un grand spectacle d'eau à la Prairie Acquette, en 2005. Pour le Syndicat d'Initiative, principal organisateur de l'événement, il fallait également négocier la disponibilité des terrains afin de garantir aux participants un lieu où camper. Des champs d'agriculteurs et la Prairie Acquette furent utilisés pendant plusieurs éditions. Au plus les heures passaient, et au plus la fatigue se faisait ressentir, ce qui n'empêchait pas pour autant les plus motivés de continuer leur course déguisés, de jour comme de nuit. Un marathon qui aura battu un record de 40 000 kilomètres en 1991, parcourus par l'ensemble des concurrents, l'équivalent d'un tour du monde !

Si les 24h du Mont remportaient un franc succès, son organisation était plus que complexe. En partenariat avec la Ville d'Halluin, le Syndicat d'Initiative se préparait au meilleur, comme au pire. Au centre de toutes les attentions, la sécurité : des kilomètres de barrières et de ballots de paille, des points d'accès stratégiques pour les secours, des bénévoles et personnels de la ville postés dans les virages, le renfort de la Protection Civile, ... Rien n'était laissé au hasard pour la pérennité des 24h du Mont. Si des équipements n'étaient pas rendu obligatoires par le passé, les coureurs ont très vite reçu l'ordre de s'équiper en lampes et casques, sous peine d'interdiction de parcours par les organisateurs.

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Les tentatives d'organisation précédentes sont restées veines, principalement pour la quantité des préparatifs à prendre en compte pour l'organisation de l'événement. L'association Mont Moulin fût sollicitée par le Syndicat d'Initiative pour une éventuelle collaboration. Celui-ci manquant cruellement de bénévoles n'a pu réaliser son souhait de donner rendez-vous à tout le monde, ce qui a motivé la Ville d'Halluin pour tenter d'organiser l'événement d'elle-même en 2017 qui fût annulé, faute de participants. Si les 24h du Mont n'ont pu lieu aujourd'hui, l'avenir peut être prometteur.

Au travers de ses événements comme le célèbre Vide Greniers, l'association Mont Moulin est régulièrement sollicitée pour reprendre cet événement. Créée en 2012, elle a pour objectif d'organiser des événements festifs dans le but d'animer les quartiers du Mont d'Halluin, tout porte à croire qu'elle est désignée pour reprendre le flambeau. La réalité est moins simple puisque les 24h du Mont demandent une organisation générale de grande envergure, demandant une quantité notable de bénévoles, des partenariats logistiques et financiers, ainsi qu'une grande responsabilité à toute épreuve. Il n'est jamais exclu de vouloir, il faut juste le pouvoir... Autrefois, une seule phrase revenait : « Vivement la prochaine édition ! ».

Source : À la Recherche du Passé d'Halluin.